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Cultiver sa survie !


C'est le moment où jamais ! Pour venir à bout de cette période trouble et surtout garder le contact avec ses proches et ses aînés, La Bouinotte vous livre les secrets de son Manuel de Survie signé par un spécialiste : Léandre Boizeau.

 

En cette période où nous sommes tous obligé de nous tenir à distance, échanger et communiquer avec nos aînés n’a jamais été aussi important. Encore faut-il parler la même langue ! Comprendre le langage de « geek » du petit fils ou l’accent berrichon de la grand-mère... Et comment faire lorsque l’on est à court de sujets de conversation ?


Léandre Boizeau a pensé à tout : un manuel de survie à l’usage des 50 ans et +. Idéal pour meubler les échanges téléphoniques avec Pépé et Mémé et leur permettre de mieux comprendre les passions des petits enfants.

Il passe à sa moulinette une série de thématiques et d’activités qui, plutôt que de nous séparer, pourraient maintenant nous réunir. Entre la famille, les habitudes télé, les nouveaux jeux de société ou encore les affres de l’information ou les changements dans les choix éducatifs… Léandre nous donne tous ses trucs et astuces pour bien échanger en famille et s’aimer, quoi qu’il arrive ! C’est le moment de combler le fossé !




Petits extraits choisis :

« « Sois gentil, Hugo, dis bonjour au monsieur ! Non ? Tu ne veux pas ? Tu ne devrais pas cueillir les tulipes, la dame ne va pas être contente ! Dis, mon bébé d’amour, ne tire pas les oreilles du chien, tu lui fais mal… » Les parents sont désormais beaucoup moins directifs et péremptoires qu’ils ne l’étaient à une époque. Les ordres sont devenus des prières, des supplications parfois, quand le petit monstre a décidé de mener la vie impossible à ses proches en plein cœur du supermarché un jour de grande affluence… Bien évidemment, les élevés « à la dure » de notre espèce, les habitués de la « tape sur l’oreille » et du « coup de pied au cul » durant l’enfance n’ont pas compris tout de suite ce qui se passait. Ils ont même pris peur : « où allons-nous ? Que vont devenir ces gamins quand ils seront adultes ?... » Les questions fusaient… et les réponses sont arrivées, rassurantes. » Extrait chapitre Fais pas ci, fais pas ça, p 60.


Parfois, c’est simplement l’accès aux nouvelles technologies qui peut être bien étrange pour des personnes qui ont vécu la majeure partie de leur vie avec des fils au bout du combiné. Nos grands-parents ont parfois du mal à seulement taper un numéro sur un portable, alors imaginez faire un « Facetime » ?...


« Je ne sais pas si ça vous fait comme à moi, mais dans ma tête, le mot « outil » est à jamais réservé à des instruments comme le marteau, le tournevis, la pelle et le râteau. C’était un objet souvent imprévisible qui savait se rappeler à votre bon souvenir quand il n’était pas utilisé comme il fallait. Certains pouces s’en rappellent encore… En fait, cette appellation nouvelle recouvre tous les systèmes et techniques permettant aux hommes du XXIème de communiquer entre eux. Et il faut bien avouer que c’est un progrès considérable ! » Extrait chapitre Les « outils » de communication, p 45.


Et puis, finalement, à tout moment, n’est-ce pas l’occasion, lors d’un coup de fil pour rassurer ses proches, de se laisser aller à écouter Pépé ou Mémé raconter quelques souvenirs ? L’occasion de les comparer aux siens, de rassurer ses grands-parents sur les changements, et puis, toujours, mieux se connaître.


« On peut affirmer haut et fort que l’école actuelle n’a plus rien à voir avec celle que l’on a connue. Souvenez-vous !... Le chemin de l’école, le premier plaisir du matin, lance-pierres en poche, sac de billes accroché à la ceinture, livres, cahier du soir et plumier en vrac dans le sac… Et bien, ce chemin là, celui qui nous éveillait l’esprit et nous dégourdissait le corps, il est fini ! Terminé à jamais. […] Ensuite on passait aux choses sérieuses : leçon de morale. « L’union fait la force ! » Comme l’oignon fait la soupe (en sourdine) Dérision, quand tu nous tiens… Arrivait l’heure des belles lettres : « Le blanc manteau immaculé, les bourgeons gonflés de sève » selon la saison et inspiration, le tout dûment hiérarchisé en principale et subordonnées, serviette et torchons non mélangés. Principale, ça dit bien ce que ça veut dire ! La subordonnée, elle était aux ordres, une sorte de CDD grammaticale, quand à la subordonnée relative, elle, c’était carrément l’intérimaire, siège éjectable assuré à la moindre remarque désobligeante sur la longueur de la phrase. Il n’y avait que l’indépendante pour tirer son épingle du jeu. Le tout était accommodé d’un fond d’imparfait relevé d’un zeste de passé simple. Alors l’imparfait, je ne dis pas, rien n’est jamais parfait, mais le passé simple, non ! Chacun sait que le passé est rarement simple et qu’il est souvent bien plus compliqué qu’il n’y paraît ! » Extrait chapitre L’école, p 27, 28 et 29.


D’une page à l’autre, Léandre vous glissera quelques clés pour mieux comprendre vos aînés et partager avec eux. Aujourd’hui, malgré la distance, le moment que nous vivons peut aussi être l’occasion de se rapprocher les uns des autres...


« En guise de pousse-café d’avant sieste Il s’en est passé des choses en ce dernier demi-siècle ! Le monde qui m’entoure désormais n’a pas grand chose à voir avec le précédent dans lequel je suis né. A la vérité, celui d’aujourd’hui cultive tellement le désenchantement qu’il ne me fait pas toujours rêver. Il ne m’amuse pas vraiment. Il est même si peu drôle que, parfois, je me laisse aller à la tentation de le trouver carrément moche. Dans ces moments-là, comme tous ceux qui ont croqué une grande partie de leur capital avenir, je me réfugie dans mon jardin luxuriant et secret de mes souvenirs. J’y cultive la nostalgie, une plante voisine du cannabis dont elle possède les mêmes effets euphorisants. Planté là, au milieu des parterres fleuris d’espoirs et de massifs de bonheurs perdus, je retrouve des voix et des visages amis, des émotions oubliées, des passions fanées, des odeurs des rythmes disparus, d’assourdissantes cascades de rires, un univers soyeux, coloré, convivial, délicieusement vieillot… Que ce serait bon de s’endormir ainsi sur les lauriers de la destinée accomplie ! Mais je ne suis pas adepte du sommeil prolongé et, certains matins, l’actualité me réveille méchamment. Elle m’agace. Alors je grogne, je vocifère, je m’indigne, je rugis, je tempête, je m’insurge ! Et, bien évidemment, je finis par me calmer. Il n’y a aucune raison de s’énerver. Tout a changé, oui, les techniques, les mœurs et même les manières de penser… Et alors ? Alors, il faut s’accrocher ! L’espoir est au bout du chemin. » Chapitre En guise de pousse-café d’avant sieste, p 139 et 140.


Prenez bien soin de vous et de vos proches !


*Manuel de survie à l’usage des 50 ans et plus, Léandre Boizeau, publié aux éditions La Bouinotte. Prix : 16 euros. Format 15 x 21 cm, 144 pages.


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