Les cafés ne sont pas encore prêts à rouvrir leurs portes et leur ambiance manque quelque peu à notre auteur Michel Cluzel.
ll s'est amusé à imaginer quelles pourraient être les conversations, les répliques entendues au pied du comptoir en cette période improbable. Petites absurdités ou simple réflexion... Il profite de son confinement pour diriger son radar et tendre son regard sur toutes les étrangetés qui l'interpellent.
Pèle-mêle.
Réflexion
Depuis quatre jours, on n’a plus aucun appel téléphonique intempestif… Ouf ! De là à souhaiter que le CORONAVIRUS dure, il y a un pas que l’on ne franchira pas !
Les habitants de Châteaumeillant, orphelins de leur maire.
La situation municipale de la commune de Châteaumeillant n’est pas banale. Il faut savoir que le maire, monsieur Guy Bergerault, a démissionné peu de temps avant la fin de son mandat, suivi par de nombreux conseillers. Donc les autorités nomment une commission de trois membres qui gèrent les affaires courantes... C’est une expression passe-partout qui dit bien ce qu’elle veut dire.
Aux élections du 15 mars, la liste de Monsieur Durand Frédéric passe haut la main et pour cause, elle est la seule en lice ! Mais l’élection du maire n’ayant pu avoir lieu le vendredi 20 mars, la commission va continuer son service jusqu’à nouvel ordre. Normal.
Ce qui est moins normal, c’est que la population locale ne sait rien, strictement rien de ces trois personnalités. Elle ne les a jamais vues, même en photos !
Confinement ?
24 mars 1890, c’est la date de naissance de mon père, à St Bonnet-de- Rochefort, un petit
village de l’Allier, peu éloigné de Vichy. Il avait fait la guerre de 1914-18.
Je pense à lui.
En matière de confinement, il en connaissait un rayon ! Car cuisinier de l’état-major du 95è Régiment, il devait faire « la tambouille » dans un cagibi, à moité enterré (voir photo) matin, midi et soir. Bien sûr il fallait déménager souvent en fonction des événements.
La photo est un souvenir de sa campagne 1914-15, prise au Bois de la Tête de Vache, peu loin de Verdun, le 7 mai 1915. A gauche « la salle à manger ». Mon Père le premier à droite, debout.