Chaque jour, Léandre Boizeau vous parle de son quotidien casanier, mais l'esprit vagabond...
Le créateur des Ronchons, personnages du fameux musée qui foulent les planches du Berry depuis près de quatre ans, ne pouvait rester sans voix, pas plus que ses comédiens d'copains.
Depuis le " jour 1 ", il ne manque pas de temps pour laisser ses pensées divaguer et faire " chonchonner " nos Ronchons préférés.
Déjà trois jours, que je pédale !
A ce régime-là, je ne suis pas arrivé...
Aujourd’hui j’ai 15 bornes au menu, celles qui séparent Rosnay du Blanc et je peux vous dire qu’elles ne vont pas se faire toutes seules : j’ai le coccyx chatouilleux !
Ça me rappelle une anecdote que je trouve amusante maintenant, mais qui l’était moins à vivre en direct…
C’était en 1977, voyez que ça date un peu, lors de la fameuse épopée Le Blanc – Bechoffen à vélo avec 12 compagnons de galère. A partir du 3ème jour, plusieurs d’entre nous ne marchèrent plus qu’entre parenthèses, mais le plus malchanceux de tous fut Philippe Roggy qui, sur plus de trente kilomètres, termina l’étape… sans selle !
Il en entendit parler très longtemps !
Bon, moi je n’en suis pas là, mais ça gâche le plaisir tout de même !
Oublions les aléas de la route pour ne plus penser qu’à la ville d’arrivée : Le Blanc. Ma ville de cœur. Celle où je compte plein d’anciens élèves, plein d’amis et qui m’a laissé tant de souvenirs. Heureux pour la plupart.
Je sais tout du Blanc.
Je sais la Creuse qui prend son temps pour traverser la ville, je sais le panorama qui s’offre aux visiteurs du haut de la terrasse du Vieux Château, je sais le passé de la Gare et du Vélodrome, je sais la douceur de flâner sur les quais…
Je me souviens de la folie du Tour de France 1997 ! Il fait bon vivre des événements pareils dans la ville qu’on aime.
Je sais aussi ceux qui sont partis en me laissant une carte de visite accrochée au cœur : les Jojo, Babu, Claude… mes compagnons de route, Dédé, Alain, Yvon… mes compagnons de lutte.
Eh oui, trente-cinq ans au Blanc, ça laisse des traces dans la mémoire !
Mais aujourd’hui je ne suis pas là pour cultiver la nostalgie, ce n’est pas le moment. Je me bats pour arriver au fameux panneau, un point c’est tout !
Je sais qu’après je vais me laisser glisser sous le petit viaduc avant de me faire une arrivée triomphale devant la mairie sous les applaudissements de la foule, virtuelle mais présente tout de même !
Ça fait drôlement plaisir de gagner devant son public.
Et les Ronchons ?
Ils sont là, bien évidemment à m’applaudir frénétiquement sur la ligne. Même le Francis, qui n’a pourtant pas l’enthousiasme facile.
Demain, ville étape : Ingrandes.
Et je vous présenterai en exclusivité un très beau poème écrit par le Jeannot, un Ronchon de la première heure.
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