Chaque jour, Léandre Boizeau vous parle de son quotidien casanier, mais l'esprit vagabond...
Le créateur des Ronchons, personnages du fameux musée qui foulent les planches du Berry depuis près de quatre ans, ne pouvait rester sans voix, pas plus que ses comédiens d'copains.
Depuis le " jour 1 ", il ne manque pas de temps pour laisser ses pensées divaguer et faire " chonchonner " nos Ronchons préférés.
Eh bien je peux vous dire que ça n’a pas changé le vélo !
Tu pars fringant, tu arrives flingué.
Au début, je pédalais dans la semoule, cœur léger, jambes alertes. A partir du 6ème kilomètre, j’ai commencé à sentir une vaguelette de fatigue me caresser les mollets et au 9ème, je ne vous dis pas, je comptais les hectomètres qui me restaient à couvrir pour atteindre le but que je m’étais virtuellement fixé : Vendœuvres !
J’y suis presque, j’y arrive !
Au village de La Barre, je prends à droite, je hisse péniblement ma grande carcasse en haut de l’ultime difficulté et m’y voilà. Je passe devant l’atelier de Paul Gœtz, mon ami Paul, ce fou de peinture et de Brenne chez qui j’ai passé tant de bons moments.
Voilà l’ancien Hôtel Saint-Louis, devenu « Le Saint Sulpice ». C’est là qu’Henri Villemont, le Raboliot berrichon, tenait conférence de presse chaque soir à partir de 18 heures. Sacré Henri !
Voilà la Mairie et sa façade flamande que l’on doit à Louis Crombez, bienfaiteur de la Brenne, l’église aux deux horloges.
Oui, j’y suis !
Je peux donc descendre de ce foutu vélo d’appartement qui m’a emmené là-bas.
Mieux vaut tout de même que je tienne un instant le guidon avant que de me lancer vers la salle d’eau : j’ai les guiboles qui flageolent. Ça ne fait rien.
Pari réussi !
Applaudissements s’il vous plaît.
Et pensez à bouger un peu vous aussi, ça ne peut pas vous faire de mal.
Demain je suis à Rosnay en empruntant une route qui va vous surprendre…
Et les Ronchons, me direz-vous ?
Ils s’empâtent.
Le Francis et le Michel vont bientôt plus facilement rouler que marcher. Le Philippe ne va pas tarder à prendre leurs roues. Il n’y a bien que le Jacques Moineau pour être sec comme un coucou. Rien ne lui profite à celui-là !
Le Dédé, lui, s’exerce à envoyer des mails parce qu’il est le plus jeune du lot, mais ce n’est pas gagné.
Guitout m’a dit qu’il n’entendait plus que d’une oreille, mais en ce moment il ne sert à rien d’entendre des deux.
On aurait vu la Françoise en train de s’entraîner elle aussi à faire du vélo : sa mobylette serait en panne.
Jack, le conservateur, aurait, aux dernières nouvelles, fait jouer son droit de retrait.
Quant au Maire, après sa brillante réélection et son non moins brillant arrêté municipal pris dans la foulée, il a décidé de ne plus rien décider. C’est mieux pour lui et ses administrés.
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