Chaque jour, Léandre Boizeau vous parle de son quotidien casanier, mais l'esprit vagabond...
Le créateur des Ronchons, personnages du fameux musée qui foulent les planches du Berry depuis près de quatre ans, ne pouvait rester sans voix, pas plus que ses comédiens d'copains.
Depuis le " jour 1 ", il ne manque pas de temps pour laisser ses pensées divaguer et faire " chonchonner " nos Ronchons préférés.
Qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour nous casser le moral !
Aujourd’hui j’apprends que, « compte tenu de la situation sanitaire », le cimetière de la ville est fermé !
Voilà qu’on décrète le couvre-feu maintenant !
Moi, je n’en peux plus, je m’évade. C’est décidé, je prends le vélo et du vent !
Le vélo d’appartement bien sûr, mais plein vent dans ma tête.
J’ai consulté la carte et les oracles : je pars pour une échappée au long cours qui doit m’amener à Fouras (au sud de la Rochelle pour ceux qui ne connaîtraient pas) par étapes de 10 à 15 kilomètres. Une belle épreuve dotée d’un bouquet final, de crevettes évidemment, à déguster face à la mer, avec une baguette fraîche, une plaquette de beurre demi-sel et en compagnie d’un verre de Sauvignon.
J’ai du mérite car lorsque je pratiquais le sport cycliste, il y a bien longtemps, j’avais réputation d’être « vite au sprint ».
Je ne m’échappais donc jamais, j’attendais le « rush final », bien à l’abri dans le peloton. Me voilà donc parti pour une course contre la montre, mais mon âge ne me permet plus de courir après la performance. N’est pas Anquetil qui veut !
Je vais donc aller un train pépère qui me permettra, si je ne suis pas trop essoufflé, de vous raconter les merveilles que je ne vais pas manquer de rencontrer.
Top départ aujourd’hui !
Ville étape : Vendœuvres.
A bientôt les amis...
Je ne peux évidemment pas partir sans avoir une pensée pour mes Ronchons.
Ils vont bien, qu’on se le dise ! Et même très bien. Ils échangent un volume de courrier impressionnant. Le Francis s’est finalement lancé dans une œuvre d’envergure. Jour après jour il nous envoie des séries de trois strophes. Je vous livre sa récente production :
Moiniau (technicien en chef)
L’corona est arrivé
Plus aucun câble à dérouler
Même pas un spot à raccorder
Pas un micro à essayer.
Annick (habilleuse attitrée du Guitout)
L’corona est arrivé
Et le Guitout reste habillé
Pas un manteau à enfiler
Plus une moustache à encoller
Hélène (Tireuse de rideau titulaire)
L’corona est arrivé
Et le rideau y reste fermé
Hélène ça l’a bien arrangée
Là, elle est sûre de pas se gourer.
L’André, pour ne pas être en reste, s’est lui aussi fendu d’un court poème :
Merci de votre bonne humeur les ronchons
Ça change vraiment des nouvelles du front
Même si ça ne tourne plus très rond
On se détend au moins le bourrichon.
Amitiés Léandre, continue à nous faire marrer !
J'admire ta verve et ta bonne humeur , je pense que cela sera l'objet d'un futur livre ! bon dimanche, doucement sur les pédales , Fouras c'est quand même loin ! vélo électrique pour Mauricette , ça va de soi ! n'oublie pas ton manuel de survie ! et bonjour Simone , c'est moi qui pédale ! Eliane