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Les évasions de Léandre Boizeau... J17


Chaque jour, Léandre Boizeau vous parle de son quotidien casanier, mais l'esprit vagabond...

Le créateur des Ronchons, personnages du fameux musée qui foulent les planches du Berry depuis près de quatre ans, ne pouvait rester sans voix, pas plus que ses comédiens d'copains.

Depuis le " jour 1 ", il ne manque pas de temps pour laisser ses pensées divaguer et faire " chonchonner " nos Ronchons préférés.







 

Attendez ! Attendez !

J’ai bien ou mal compris ?

Il serait question de laisser les vieux en « Confinerie » alors que les jeunes pourraient sortir librement dans quelques semaines ?

On en apprend tous les jours sur le « confinage » : au début, il ne fallait surtout pas porter de masques, laisser ça aux soignants qui n’en avaient d’ailleurs pas, et maintenant il paraît qu’il va devenir obligatoire. Quant à la date de fin des festivités, au choix : fin avril, fin mai, fin juin… ou fin du fin !

D’accord, d’accord, tout cela est très prometteur…

En attendant, pour nous les vieux qui avons, plus que jamais, le temps de réfléchir à la situation, à la lumière de ce que nous avons déjà vécu, c’est vrai que la période est riche d’enseignements.

Elle aura, entre autres, permis de constater que nous sommes désormais totalement dépendants de pays comme la Chine en particulier. Certes, nous n’avons pas de masques, mais qu’il leur prenne fantaisie de ne plus fabriquer de vêtements, de godasses… et l’on se retrouve tous à poil à ce jeu-là !


Autre constat aujourd’hui : les files d’attentes qui se pressent devant les bureaux de poste restés ouverts pour recouvrir les minimums sociaux versés aux pauvres qui attendent ça pour manger.

Mon Dieu, mais dans quel monde vivons-nous ?

Dans celui du fric qui tombe à flot sur des bienfaiteurs de l’humanité comme Ronaldo et Messi, et à gouttes parcimonieuses sur les chercheurs et soignants chargés de nous sauver du péril qui nous guette…

Bon, j’arrête là, il ne sert à rien de s’exciter.

J’enfourche mon vélo et je me la fais, ma petite étape de transition.




Belle petite ville sur le chemin des vacances, Surgères a donné son nom à une marque de beurre très connue et très appréciée. Et ici, en matière de beurrerie, on sait de quoi on parle : la première laiterie a été créée en 1884 !



Et là, je vais m’adresser à tous les amoureux des livres :

si vous passez un jour par Surgères, arrêtez-vous !


Il vous faut impérativement vous rendre à la Librairie des Thés, c’est presque à l’entrée de la rue piétonne. Vous serez reçus par Catherine qui a aménagé un coin lecture - discussion dans son magasin, et qui est une vraie libraire, aimant entrer dans l’univers des auteurs pour mieux le faire partager aux lecteurs. Allez-y, vous ne serez pas déçus !

D’ailleurs, puisque je suis à Surgères, je m’y précipite.

Demain, je me rends à Rochefort, et je sens que je ne serai pas seul à m’y rendre…


 

Les Ronchons sont comme vous, ils somnolent.

La somnolence est dans l’air du temps. L’insolence viendra après. En attendant qu’elle arrive, je vous raconte une anecdote bien vraie :

la honte de ma vie de « metteur en scène ».

Nous en étions à la quinzième ou vingtième séance du Musée des Ronchons, un spectacle désormais bien rodé. Ce soir-là, nous nous produisions à Baudres. La salle était bondée. Le premier acte se déroule à la perfection, rien à dire, le public est au rendez-vous du rire.

Arrive le second acte. Et je vois débouler Michel, le « Maire » et Jack le « Conservateur » qui attaquent délibérément le troisième acte !

Catastrophe !

Nous sommes trois à la table de mixage. Le premier moment de stupeur passé, la question se pose : « Mais comment vont-ils s’en sortir ? »

Ils s’en sortent… en sortant. Ouf !

Non, ce n’est pas fini, voilà le Jack qui revient pour faire le ménage sur la scène.

« Mais qui qu’il vient foutre là, lui ? » explose-t-on alors.

Le public ne bronche pas, mais là, à cet instant, je suis effondré. Je sens qu’on ne s’en remettra pas.

Erreur : c’était sans compter sur l’esprit d’à propos des Ronchons qui vont magnifiquement récupérer le coup.

Le public applaudit à tout rompre, le fou rire est général, l’honneur est sauf.

La soirée de Baudres restera cependant marquée dans les mémoires.

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