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Les évasions de Léandre Boizeau... J16


Chaque jour, Léandre Boizeau vous parle de son quotidien casanier, mais l'esprit vagabond...

Le créateur des Ronchons, personnages du fameux musée qui foulent les planches du Berry depuis près de quatre ans, ne pouvait rester sans voix, pas plus que ses comédiens d'copains.

Depuis le " jour 1 ", il ne manque pas de temps pour laisser ses pensées divaguer et faire " chonchonner " nos Ronchons préférés.








 

A force de vivre en dehors de mon habituel quotidien, je ne sais même plus quel jour on est !


Je ne dois pas être le seul à ressentir cette curieuse impression : j’ai perdu mes repères, alors je flotte dans l’espace et dans le temps.

Heureusement que j’ai le vélo pour me ramener aux réalités.

A dire la vérité, c’est surtout le coccyx qui me ramène à la dure réalité de la selle ! Mais je tiens le bon bout : je me suis fixé comme objectif de me rendre à Fouras, je sais maintenant que je vais y arriver. En vérité, je voudrais bien franchir la ligne avant le port du masque obligatoire parce que si, en plus du mal aux jambes et au cul, je dois manquer d’air, ça va être très dur !


Aujourd’hui, je fais étape à Mauzé-sur-le-Mignon.

Chouette nom pour une ville ! Celle-ci s’enorgueillit d’avoir vu naître René Caillé dans ses murs. Le fameux explorateur René Caillé qui a, dit-on, découvert Tombouctou. Découvert peut-être, ce qui est sûr c’est qu’il a été le premier à en revenir vivant, après y être allé. Le premier, donc, à pouvoir témoigner de l’existence de la « perle du désert ».



Je passe en bordure du fameux Marais Poitevin que j’ai déjà parcouru à vélo avec les Amis Cyclos Blancois, les Jean, René, Nounours… et tant d’autres.


Superbe balade qui laisse plein de souvenirs heureux, ceux-là mêmes auxquels il faut faire appel en cas de confinement.


Mauzé-sur-le-Mignon était aussi la ville étape de mes beaux-parents quand ils se rendaient à Fouras en Dyane. Ils s’arrêtaient rituellement dans un chemin, peu avant la ville pour « casser la croûte ». Et lorsque mon beau-père ouvrait le coffre, la première chose que l’on découvrait, c’était un cageot plat recouvert d’une serviette blanche. Là-dessous se cachait un trésor destiné à l’actuel directeur de La Bouinotte qui n’avait alors que 6 ou 7 ans : une « tarte jaune », aux abricots, confectionnée spécialement pour lui !

Tiens j’en salive encore !

Demain, je me fais une petite étape pour prolonger le plaisir.

Je vais m’arrêter à Surgères.

Plus que trois jours et je m’offre mon bouquet de crevettes !

 

Les Ronchons décompressent un peu.

Le temps, pour eux aussi, d’évoquer des souvenirs heureux. Les salles pleines de spectateurs, bien sûr, où l’on a même dû refuser du monde, c’est gratifiant pour des acteurs.

Une anecdote qui, pourtant, aurait pu être tragique mais qui nous fait rire encore. Nous étions en représentation à Saint-Denis-de-Jouhet et Jack Moreau, notre « conservateur » devait lancer la soirée avec un petit speech de présentation, rideau fermé bien sûr. Il y va donc. Et là, les spectateurs ébahis le voient littéralement plonger dans la fosse : le rideau situé au ras de l’avant-scène l’avait trahi.

Confusion. Angoisse. On se précipite.

Jack réapparaît, indemne et, dans la foulée, présente le spectacle comme si de rien n’était.

Quel sang-froid ! Quel talent aussi !

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